Le ministre d’Etat chargé du Plan et du Développement, Abdoulaye Bio Tchané, a procédé, ce jeudi 21 février à Cotonou, à l’ouverture du premier Salon africain de la garantie (Saga). Les échanges qui durent deux jours, sont centrés sur les enjeux de la garantie dans le financement des petites et moyennes entreprises.
Faire de la garantie du financement un moteur de développement et un levier de la croissance, tel est le but du Salon africain de la garantie (Saga) dont la première édition se tient, les 21 et 22 février à Cotonou.
Cadre de réflexion et d’échanges entre les institutions de garantie, les établissements financiers, les petites et moyennes entreprises et industries (Pme/Pmi) et les organes chargés de leur accompagnement, le salon offre l’opportunité de discuter des approches et mécanismes innovants visant à favoriser l’accès au crédit d’une part et à sécuriser le financement d’autre part.
Il s’agit d’amener les institutions de garantie, à l’instar des opérateurs économiques, à oser, innover, développer et adapter leurs mécanismes pour que les banques et les systèmes financiers décentralisés (Sfd) ne manifestent plus une certaine réticence à accompagner les entreprises pourvoyeuses de richesse et d’emplois, explique Naka Gnassingbé de Souza, présidente de l’Association professionnelle des institutions de garantie d’Afrique (Apiga).
Les Pme africaines sont à l’origine de 20 à 40 % des emplois sur le continent, constituant ainsi une opportunité pour les Etats et les gouvernements pour la résolution des difficultés dont celle liée au chômage des jeunes, selon le ministre d’Etat chargé du Plan et du Développement, Abdoulaye Bio Tchané. A l’en croire, 90 % du secteur privé africain est porté par les Pme qui sont confrontées à des difficultés d’accès au financement pour développer leurs activités, relève-t-il. Et, leur impact se situe entre 20 et 30 % du produit intérieur brut (Pib) contre 60 % en moyenne dans les pays développés. C’est en ce sens que le salon constitue une opportunité indéniable pour le continent africain, indique le ministre Abdoulaye Bio Tchané qui nourrit l’espoir qu’il sera l’élément déclencheur d’une prise de responsabilité plus importante en faveur des Pme en Afrique en général et au Bénin en particulier.
Le salon est placé sous le thème « La garantie dans l’écosystème du financement des petites et moyennes entreprises : enjeux et perspectives », décliné en trois panels et un grand débat portant sur les formes de garantie, la synergie des fonds de garantie, les politiques de financement des Pme, les normes prudentielles des banques.
Les travaux ont été ouverts en présence du ministre des petites et moyennes Entreprises et de la Promotion de l’Emploi, Modeste T. Kérékou.